Le monde selon Merichan & les choiseaux 3.0

Les choiseaux sont de retour, maintenant en direct de la Valaisie

Collage of 3 pictures of Felix, a black and white cat and Bagheera a black cat on a bed covered in a heating blanket

Des choiseaux, un concert et autres updates

Coucou du lundi!

On commence par les nouvelles importantes, celles des choiseaux!

Son altesse sérénissime du néant va mieux. Il devient donc de plus en plus insupportable, parce que d’abord on est des méchants de le garder à l’intérieur contre son consentement!!!!

Il a des comptes à rendre d’abord! Vous me direz, pourquoi est-ce que je pointe gopro kitty du doigt? Alors je n’ai pas de preuve, si ça se trouve je médis… Mais il se trouve que gopro kitty reste fort vexé de la correction qu’il a pris de Bagheera l’été dernier. Alors même que Bagheera passait sur SON territoire. Correction répétée à mainte reprises, parce qu’il a insisté mainte fois pour nous aider à promener le chien.

S’il utilisait des boutons pour parler, ses combinaisons préférées en ce moment ce serait fâché et pas + aime. M’enfin comme il sait que je suis une sal*pe sans coeur, il se lasse rapidement de réclamer sa sortie de prison à corps et à cris. Il attend un moment de faiblesse de Superchéri quand j’aurais le dos tourné.

Felix tient à faire savoir que c’est un scandale que régulièrement je mange des plats végétariens. Comme il est sensé venir me piquer ma viande si j’en ai pas?

Felix toujours, il a un énorme trou de poil ( genre une pièce de 5.-) dans la nuque. Ça ressemble à un excès de léchage, sauf qu’à cet endroit il n’a pas pu le faire lui! J’en conclus que sa soeur lui a trouvé un truc dans les poils qu’elle a insisté pour nettoyer jusqu’à lui détruire les poils.

Du côté des plumées…

On voit que c’est le printemps, elles attendant jusqu’à 18h00 avant de hurler que c’est l’heure de se coucher. ( Pour rappel au plus court des journées, elles réclament le coucher dès 14h30 parfois) Enfin jusqu’à ce que tu te rappelles que tu as changé d’heure, et que du coup elles réclament pas beaucoup plus tard qu’avant le changement d’heure. Elles exigeaient le coucher à 17h00.

On termine avec Patchi

Qui reprend aussi vie après sa pause hivernale. Il réclame de nouveau les grandes balades. Recommence à demander à jouer avec sa balle.

L’occasion de confirmer certains effets secondaires amusants de sa surdité complète.

Il est conscient que le monde entier est devenu silencieux pour lui. Il a d’ailleurs significativement augmenté combien il cherche le contact visuel dans les yeux avec nous pour voir ce qu’on lui dit.

Avantage, il panique moins vite quand on est pas dans son champ de vision, que pendant qu’il était dans la phase où il perdait l’ouïe. Bref, il s’est habitué à ne plus jamais nous entendre.

Il fait partie des sourds qui cessent de vocaliser. Il n’aboie quasi plus jamais sauf dans son sommeil. Inconvénient: maintenant qu’il s’est habitué, il fait la sourde oreille en faisant exprès de ne pas chercher à te regarder et en ignorant toutes les instructions partagées via les mouvements de laisse. Après tout si c’était vraiment important on avait qu’à le vocaliser. Il a rien entendu on a rien du lui dire! Entre Patchi et son altesse du néant ils font la paire des petits vieux aux sales caractères!

Autre petit inconvénient: Superchéri ne comprend plus quand il lui réclame une sortie toilettes. De base avec Superchéri, Patch appliquait la philosophie de il faut lui expliquer les choses de manière plus insistante pour qu’il comprenne. Il vit un peu dans son monde cet humain-là. Sans aboiements dans sa gamme de communication, c’est plus dur de sortir Superchéri de son hyperfocus.

Bon et puis moi alors? Non parce que ça fait au moins 2 billets que tu n’as pas donné de vrai update santé mentale, non?

Alors j’écris cette partie du billet avant le concert. Quel concert? Celui de Paris Paloma au Zermatt Unplugged samedi 12. Avec la constatation que cette semaine, mon sommeil a été de pire en pire chaque jour au fur et à mesure que l’anticipation du concert monte.

Du coup, j’ai réarrangé un peu les médicaments. J’ai supprimé une prise de rit@line, et je l’ai déplacée à largement mi-journée, vu que je fonctionne raisonnablement bien le matin depuis que je suis un peu moins en déficit chronique de sommeil.

Pour le moment ça a l’air raisonnablement efficace. A voir si je dois pérenniser les changements de prise, une fois le stress du concert passé. Non parce qu’une variable dont j’ai peine à estimer le poids, c’est la part d’influence des journées qui rallongent.

Les prises de rit@line, comme tous mes autres traitements c’est un équilibre a perpétuellement réajuster en fonction de l’évolution des variables de ma vie. Si je n’en prends pas assez, j’ai plus de soucis de qualité de sommeil par exemple. Si j’en prends trop, je suis trop nerveuse et je dors plus assez. Je ne serais donc pas forcément étonnée de constater au final, que je dois la doser différemment entre l’été et l’hiver.

Où l’occasion de me dire qu’une des raisons pour lesquelles j’adorais vivre à Singapour c’est la stabilité de la luminosité au cours de l’année. Je n’avais jamais réalisé combien ça change notre métabolisme les changements de luminosité tels qu’on les vit en Suisse.

Et pis alors ce concert?

Je vous passe l’essentiel de la journée recroquevillée dans mon lit à étouffer et me dire que j’avais le droit de renoncer! D’autant que j’avais re-vérifié les trains retour et qu’il y avait un risque que je me retrouve échouée en gare de Viège pendant 2-3 heures si je manquais mon dernier train. Ce qui allait être chaud entre la fin du concert ET le départ du train.

J’ai émergé 10 minutes avant l’heure limite… en mode ‘tain autiste-moi va pas empêcher tdah-moi d’être folle et de le faire! Avec la minute de rire maniaque genre grand méchant- de-dessin-animé à la constatation que la mère meri à 43 ans est plus aventureuse qu’à 20 ans. Et que quoi qu’il arrive je trouverai une solution!

( Bon si j’y avais été avec Heidi, j’aurais très probablement trouvé une solution pour dormir sur place ou en chemin au lieu d’insister pour rentrer chez moi… mais j’y allais seule! Et oui le fait que j’y vais seule, et que donc je n’ai que moi comme responsabilité ET que mon auto-régulation à gérer y sont pour beaucoup dans la réussite des expériences)

main space of the zermatt unplugged festival.  On a background of still a bit snowy mountain, a lot of people are eating at food stalls and enjoying live music
La partie du festival que j’ai évité comme la peste… C’est marrant on dirait qu’ils ont emprunté les chapiteaux du cirque Knie.



Montée à Zermatt sans histoire…

On voit toujours les cicatrices des dernières laves torrentielles, mais p’tain que c’est beau cette montée… Les petits mazots en rang d’oignons, les rochers improbables. Je n’étais plus montée à Zermatt depuis l’été 2000. J’y étais allée avec mes japonais, en voiture. Depuis Genève. En une seule journée! C’est marrant, parce que c’était à la fois identique et complètement différent. Comprendre les bâtiments étaient tous pareils, mais les boutiques ne l’étaient plus. Les infrastructures se sont modifiées, notamment le parking à Tasch et la navette pour finir le chemin. Mais les petites voiturettes électriques dans Zermatt sortent toujours de la même époque et semblent ne pas avoir changé.

C’est particulier Zermatt comme ambiance. Tu as les touristes budget, avec leurs piques-niques, et ceux qui se baladent en trucs de luxe de la tête au pieds. Un décathlon et un shop Arctéryx à quelques mètres l’un de l’autre. Un des McDo les plus fancy de Suisse, et des restaurants 5 étoiles juste à côté.

Le festival bat son plein sur la place. Mais pour le concert de Paris Paloma je n’ai pas besoin de rentrer dans l’enceinte du festival et de ses hordes de stand de saucisses grillées! J’en profite, je me balade en ville, je minute en combien de temps je peux aller de la gare à la salle de concert. J’essaie de faire sens de mes vieux souvenirs vs ce que je vois.

Le tout en gardant mon livre sur les oreilles. J’ai découvert qu’un livre audio fonctionne presque mieux – selon le narrateur – que de la musique pour me réguler. Ce qui a été très utile pendant la montée en train, vu que j’avais un vieux wagon, vachement plus bruyant!

Je rentre dans la salle de concert une bonne heure avant.

Il n’y a que les hardcores qui espéraient être tout devant qui sont déjà là. Perso j’hésite, mais comme je sais que je vais devoir partir en courant vers la fin du concert, je me trouve un endroit où l’échappée sera facilitée.

La salle a une capacité de 500 personnes, donc c’est vraiment intime. Et à un concert de Paris Paloma, il y a encore moins d’hommes qu’à un concert de Taylor Swift.

Honnêtement c’était magique. LA raison pour laquelle je m’inflige les tortures sensorielles d’un concert, encore et encore. Ces moments où tout le monde vibe ensemble et qu’il y a cette sorte de magie qui fait que c’est plus que juste écouter un live.

Ce que je pense être le plus proche de l’euphorie et la communion que les fans d’un sport ressentent pendant un moment intense d’un match.

Pas de vidéos du concert à Zermatt, mais celui-ci à Copenhague rend bien l’ambiance…


Paris Paloma on stage performing her song Labour in Zermatt Unplugged
Quand je vous dis que c’était intime…


Comme je le pensais, la fin du concert et mon dernier train coïncident presque…

Donc je suis restée jusqu’à la dernière seconde que je pouvais. S’il y a eu des rappels, je peux pas vous dire… Et hop la course jusqu’à la gare, qui heureusement n’était pas loin!

Une jolie crise d’asthme à l’effort, merci la machine à fumée de la salle ET l’altitude. Du coup j’inquiète un poil mes camarades de siège dans le train -plein- du retour. C’est des bourrés joviaux, qui insistent pour m’inclure dans leur conversation, me refile à boire, et me redemandent 30 fois si je suis sûre que ça va, enfin quand ils se rappellent de parler en anglais, parce que leur suisse-allemand on oublie pour que je puisse le suivre. Ils ont un chien avec… un mélange shi-tzu qui est tellement crevé de sa longue journée en montagne qu’il a juste envie de dormir enfin sauf que ses humains sont trop bruyants pour qu’il puisse lâcher prise. Il a la même tronche absolutely fed up with humanity que Patch quand il trouve qu’on exagère et qu’il faudrait nous dénoncer à la SPA!

Il finit sur mes genoux ou presque. Et là il s’endort. J’étais toute désolée de le déranger à Viège quand c’était mon tour de sortir du train.

J’avance un poil dans mon livre de mes petits yeux, pendant que j’attends ma correspondance à Viège. En 25 minutes de poireautage et lecture visuelle, je fais passer le temps restant de l’audio de 5h à 2h30. Parfait! Comme ça, je finirai le livre au moment de me poser à la maison.

Second train, second poireautage pour mon bus de nuit cette fois et arrivée à 2h du matin.

photo of me a middle aged caucasian wearing a eras tour t-shirt, and a dog next to me on the seat looking like an exhausted small shi-tzu mix
Je vous présente mon copain de train… Juanito, juste avant qu’il finisse par se dire qu’avec moi il pouvait dormir. Et oui je suis allée au concert avec mon t-shirt du concert de Taylor Swift et ma jaquette qui est la couverture d’un album de Korn…


Sans la crise d’asthme, j’aurais pu arriver à la maison une heure plus tôt,

mais je n’étais pas sûre d’avoir la baraka nécessaire pour remonter à pieds depuis la gare de Chamoson-St-Pierre-des-Clages. D’autant que je ne n’avais pas de ventolin avec moi.

Là il faut gérer la crise de nerfs des chats… Tu étais où, tu as passé du temps avec un autre chien, tu as pas honte de sans arrêt nous tromper avec les chiens des autres…

Le plus virulent c’est son altesse du néant. A sa décharge, comme ses croquettes étaient vides, il avait vraiment de quoi me faire un caca nerveux pour une fois!

Redescendre du petit nuage d’adrénaline mais pas trop et arriver enfin à s’endormir…

Et un dimanche tranquille, au son de l’album de Paris Paloma qui tourne en boucle pour commencer à me remettre.

La fierté d’avoir poussé sur mes limites, de l’avoir fait. Se demander lequel ce sera le prochain défi… ( oui on croirait entendre un coureur amateur de marathon… )

Et le fait que du coup, au lieu de finir mon update santé mentale, j’ai surtout écrit sur le concert…

Encore que… j’ai pu y aller. J’ai appris plein de trucs sur mes limites… donc on peut bullshiter un poil et dire que j’ai travaillé activement à la construction de meri 3.0. Celle qui ne résume plus à son identité de maman, existe pour elle et se connait.

Je vous en dirais bien plus, mais le billet commence à faire long, donc je vais remettre ça au prochain billet…

Je vous souhaite un beau début de semaine, de la pluie bienvenue…

Soyez indulgents envers vous-mêmes, toussa toussa…

Et je vous dis à la prochaine!

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